Publié dans 1950

Le tailleur « Merci Dédé »

Vous vous souvenez de la méthode de coupe Eclair Coupe Paris dont j’ai parlé dans cet article . A présent, le papier est devenu réalité. Je me suis lancé dans la réalisation de ce modèle.

Modele

Il est donc constitué de 2 demi-cercles pour le devant, le dos, les poches, les pattes et le col. Les manches sont dessinées à partir d’un autre modèle, comme précisé dans la revue. Pour la jupe, j’ai pris un patron que j’avais déjà utilisé : le Mc Call 9950.

Mccalls 9950

Donc selon la méthode Eclair Coupe Paris, j’ai dessiné le patron grande nature à mes mesures. Cette fois-ci, j’ai pris du papier cadeau car je n’avais plus de kraft. Je déconseille ce papier, il est trop glissant. Mais bon, faute de grive, on se contente de merle :-). Pour que les courbes soient nettes et précises, le perroquet est indispensable et sa copine la règle aussi pour les lignes droites.

Patron papier 2

J’ai ajouté les valeurs de couture directement sur le patron car je suis habituée aux patrons anglo-saxons qui les intégrent systématiquement, ce qui permet de placer les pièces sur le tissu sans gaspillage. Et j’ai noté les noms de pièces, le droit fil et quelques indications de montage que je confirmerai ou non avec la toile.

Patron papier

Une fois le patron papier terminé, je l’ai épinglé sur le mannequin pour vérifier qu’il était cohérent et aux bonnes dimensions. On passe ensuite à la coupe de la toile pour les derniers ajustements et vérification de l’ordre de montage puisqu’il n’y a aucune indication dans la revue. Ce qui prouve une fois de plus que nos ailleules apprenaient les bases à l’école.

Coupe toile

Pour maintenir le patron en place sur le tissu, j’ai opté pour des vieux poids de balance d’épicerie. Ils sont parfaits bien que difficiles à trouver à présent en brocante. On en trouve des gros mais les 250 gr et moins ont quasiment disparus. Donc je coupe les devants, les dos, la patte du dos, une poche et sa patte, le col et une manche. C’est suffisant pour essayer le vetement et le corriger si besoin. Je monte tout ce petit monde en notant l’ordre.

Je place la toile sur mon mannequin pour vérification, j’ajuste les pinces, l’arrondi des hanches, je l’essaye et… Pile poil. Rien de plus à modifier. Soit j’ai la taille mannequin, soit la méthode est vraiment bien pensée 🙂

Toile1

A présent, il faut tailler dans le vif, c’est à dire les tissus. J’avais dans mon stock un beau drap de laine marron et noir motif Prince de Galles avec une fine rayure bleue, un voile de coton brodé pour la doublure – le tout acheté aux Coupons Saint Pierre – et une bonne toile de lin pour la triplure. Contrairement à d’habitude où j’utilise de la triplure à encoller, j’ai décidé de travailler à l’ancienne et de coudre la toile de lin sur le drap de laine. Avant ce projet, j’avais du mal avec le point utilisé pour ce faire. Maintenant, j’ai pigé !

Tissus

Je prends donc mon patron papier corrigé, la craie et les ciseaux (les oranges sur la photo sont les ciseaux à papier – ceux pour le tissu sont nettement mieux ;-)). Voilà à quoi ressemble la manche avant la coupe. Je ne note pas la valeur de couture car elle est partout de 1,5 cm. Je la réduis si besoin après avoir cousu.  J’ai taillé chaque pièce individuellement pour être certaine de mes raccords, en particulier sur les lignes bleues. Elles ne sont pas très visibles sur les photos mais à la lumière du jour, elles sont bien présentes.

Tracé manche

Une fois la coupe terminée, le montage en suivant les notes prises lors de la confection de la toile. Je n’ai jamais autant bâti et épinglé serré que sur cette veste. J’avais envie d’être pour une fois rigoureuse à fond.

Empiecement dos

Détail de la patte décorative dans le milieu du dos. On voit bien les lignes bleues.

Pour les finitions, j’ai ajouté sur les pattes de dos, de poches et de manches, un surpiquage à la main fait avec un cordonnet de coton du bleu des lignes. Les boutons proviennent toujours et encore de mon stock 1950 sauf qu’il en manquait un pour les pattes de poche. Donc, je n’ai qu’un bouton à cet endroit au lieu de 2. C’est la seule différence entre ma réalisation et le modèle d’origine.

Je trouve qu’il a beaucoup de classe. Il sera très chic avec mon pull à col roulé bleu et un collier de perles. Les jours où la météo fera des siennes, je porterai le manteau 1950 en laine bouclée acheté sur eBay par Mister T.

Il faut maintenant que je trouve ou que je fasse un joli petit chapeau et des gants pour « ze final touch » :-). Il manque aussi le sac… Vivement la saison des brocantes 🙂 !

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