Publié dans Mes 3 époques confondues

Dans la bibliothèque…

Quelque soit votre centre d’intérêt, des ouvrages de référence sont indispensables. Pour revenir aux sources, pour revoir ses techniques de couture, pour chercher et trouver l’inspiration. Voici une sélection de mes incontournables. Si je mets tout, cet article va ressemble à un catalogue de revendeur. Ces ouvrages sont sagement alignés sur les rayonnages de la bibliothèque physique et virtuelle de The Little Shop. Virtuelle ? Oui, il existe une foultitude d’ouvrages disponibles en un clic sur le Nain Ternet. Juste un exemple : la Bibliothèque du Congrès Américain. Digne d’une mine d’opale en Australie ou d’une mine de diamant en Afrique du Sud ! Mais je préfère l’opale et l’Australie, nah d’abord.

Pas mal de ces livres sont encore disponibles sur le Net mais parfois à des prix exorbitants. Par exemple « Men’s Garments 1830-1900: A Guide to Pattern Cutting and Tailoring » est en vente à 775 $ sur Amazon !

Commençons par les sources. Qu’est ce qu’elle veut par dire là, la Little ? Pour moi, ce sont des études généralistes sur le costume, l’histoire de la mode, les tissus… qui peuvent aussi faire partie de la catégorie « Inspirations ». C’est parti !

Les ouvrages techniques qui décortiquent des vêtements, des techniques de patronage, coupe et montage qui varient selon les époques… Ils sont eux aussi sources d’inspiration, bien sûr.

Les sources d’inspiration. Souvent des catalogues d’époque, des journaux de mode… Je ne parlerai pas ici des photos de mode et du quotidien de l’invention de la photo aux années 1950 (il y a de quoi se mettre sous la dent), ni des patrons, on n’en sortirait plus ! Quoique les patrons feront surement l’objet d’un article à part entière. Et pourquoi pas une exploration de quelques photos représentatives de leur époque…

Les virtuels ou les bouquins que j’ai en version PDF. Là aussi, je vous ai fait une petite sélection car j’ai en téléchargé pour l’instant 142 livres de méthode de coupe allant de 1671 à 1967, 17 études sur le costume et ses métiers allant de 1886 à 2013, 154 magazines de mode de 1886 à 1907, 10 ouvrages de Dames de 1867 à 1922, 21 études et échantillonniers sur les tissus de 1863 à 1950… Le tout en quelques clics et à 99,99% gratuitement.

Je les ai dénichés au fil de mes ballades sur le Net en rebondissant de l’un à l’autre jusqu’à trouver les sites les plus ergonomiques, les plus riches, proposant des documents les mieux scannés (parce qu’il y a des horreurs en la matière). Et ce n’est pas parce que vous êtes sur un site anglophone que vous ne trouverez pas de documents en français ! Donc j’arrive à cette liste – il y a bien sûr d’autres sites où vous trouverez votre bonheur mais ceux-ci sont les plus faciles d’accès en terme de moteur de recherche et en qualité d’indexage (dans ce domaine les anglophones sont nettement plus performants que les francophones, et je suis gentille. Je me suis tellement énervée sur des moteurs de recherche de nos archives et autres collections de nos musées que je n’y fiche plus la souris !).

Et un tout petit aperçu de ma bibliothèque virtuelle qui s’étoffe à chaque fois que je navigue sur ces sites (en particulier les Archives Internet qui sont un lieu de recherche et de trouvailles fabuleux).

Voilà, le petit tour dans la bibliothèque de The Little Shop est à présent terminé. Evidemment, je reviendrais avec de nouvelles « acquisitions » car comme tout fonds documentaire qui se respecte, il grossit, grossit, grossit… Mes disques durs vont finir par exploser, les pauvres 🤣 !

Publié dans 1750

Une robe de chambre pour trainer dehors !

Une robe de chambre pour aller dehors ? Elle a disjoncté la Little ! Meuh non. Je vous explique : au 18e siècle, ce style de vêtement simple de mise en oeuvre a été adopté par tout un chacun et dans les classes sociales laborieuses, il servait de « blouse » à porter par dessus le blanc corset ou un casaquin. Il permettait de protéger des vêtements plus complexes à entretenir. Il ne possède pas de fermeture et peut se porter croisé sur le devant et maintenu par le tablier. Souvent en lin ou en coton – pour l’hiver, il peut être en laine, souvent à rayures ou imprimé, selon les goûts et les moyens de la propriétaire.

Lors d’une visite au salon Les Fous d’Histoire à Compiègne, j’ai trouvé une très jolie « indienne » vendue par une presque voisine puisqu’elle habite Orléans. On fait des kilomètres des fois pour pas grand’chose… Je lui présente toutes mes excuses : j’ai complètement oublié le nom de sa boutique. Je suis impardonnable.

Plusieurs options se présentaient à moi : casaquin à la française mais j’en ai déjà un, un autre casaquin plus ajusté mais itou, un en indienne « suédoise » existe déjà dans ma garde robe – je vous en ai parlé dans cet article – et une robe de chambre. Même si j’en ai aussi une en coton très léger rayé, je me suis dis qu’elle ferait bien aussi. Donc hop, on passe au dessin.

Pour ce type de vêtement, pas de patron, juste des mesures appliquées directement sur le tissu. Il existe un excellent tutoriel à ce propos sur la chaine YouTube de Burnley and Trowbridge (ils ont un patron en PDF mais ce n’est pas très utile). Ils ont d’ailleurs toute une collection de tutoriels très instructive. A voir et revoir.

Je m’installe donc dans l’atelier avec ma tablette sur YouTube pour avoir le tutoriel sous la main en cas de doutes. Le tissu plié en 4 sur la table de coupe, ma règle magique (transparente en cm et en inches), mon stylo dont l’encre n’aime pas la chaleur, et zou on dessine vite fait bien fait la robe de chambre. En 2 coups de ciseaux, je découpe le contour et un petit rectangle pour le col. J’ajoute aussi dans ma coupe de quoi faire des revers. J’ouvrirai l’encolure et le devant de la robe au dernier moment. Je couds donc en premier les coutures de côté puis les revers aux manches. Ensuite j’ouvre l’encolure et le devant. Je couds le col puis les ourlets du devant et du bas.

Les objets du délit : le pain de cire, la bobine de lin
et le stylo dont l’encre n’aime pas la chaleur

Comme d’habitude, j’ai oublié de prendre des photos des différentes étapes mais tout est bien expliqué chez Burnley & Trowbridge, donc je ne vais pas m’étendre là-dessus. Ma robe de chambre est entièrement montée à la main. En 12 épisodes de Gotham sur Netflix, et hop ! le tour était joué. J’ai utilisé des points simples et courants au 18e siècle :

  • Le point de couture (backstitch en anglais). Je ne suis pas certaine du nom en français…
  • Le point avant ou de bâti (running stitch en anglais) Je ne suis pas certaine non plus du nom en français…
  • Le point coulé (slipstitch en anglais). Je ne suis toujours pas certaine du nom en français…

Les photos proviennent des tutoriels cités ci-dessus.

Je n’ai pas utilisé mon nouveau point miracle pour le montage car la robe n’est pas doublée. Donc pas besoin. J’ai juste rabattu les coutures pour éviter que le tissu ne s’effiloche à la longue. J’ai travaillé avec un fil de lin grège. Ne pas oublier de le passer sur le pain de cire pour faciliter le travail et là aussi pour éviter qu’il s’effiloche et finisse par casser. Pas drôle quand on est au milieu d’une couture !

Voici donc le résultat sur mon mannequin. Il existe bien sûr 1000 façons de faire ce vêtement mais celle-ci est des plus rudimentaires et rapides. Donc elle flatte ma flemmardise 🤣.

J’aime bien ce genre de vêtement confortable, facile à porter autant qu’à faire. Celui-ci est nettement plus chic que celui à rayures mais il ira très bien pour les dimanches 😃 ! Et en plus les très jolies chaussures d’Allures d’Antan se marient avec de la plus belle des façons. Je vous assure que je n’ai pas fait exprès !


Publié dans 1750, 1950

Quatre mois déjà, ooooooooups !


Oh là là, je viens de m’apercevoir que je n’ai rien écrit depuis 4 mois. Quelle honte ! A ma décharge, j’ai pas mal de boulot en cours et je ne m’en plains pas : 3 costumes 18e pour femme et un pour homme, 4 robes 1950 pour des copines, 2 salopettes et 1 jupe 1950, 2 robes 1950 pour remplir mon dressing…Plus une robe de chambre et un casaquin 18e pour ma pomme (j’y reviendrais en détails dans un prochain article – celui-ci étant déjà dense). Bref je n’ai pas écrit mais je n’ai pas chômé !

Donc je reviens en détails (plus ou moins) sur ces différentes réalisations. Car, comme d’habitude, je n’ai pas systématiquement fait des photos … Mea culpa 😉 . Attention : looooooong article !

Commençons par les costumes 18e siècle :

  1. Casaquin en drap de laine rouille et doublé de toile rayée, jupe en coton piqué rouge (modification par rapport au concept de départ), jupon en toile rayée coiffe en mousseline de coton. Pour le montage du casaquin, j’ai essayé un nouveau point découvert dans l’excellent livre d’American Duchess : 18th Century Dressmaking. Ce point permet de coudre à la main d’un seul geste tissu de face et doublure. Le résultat est propre et net. J’aime beaucoup et je vais évidemment monter mes prochains casaquins de cette façon.

Le concept :

La réalisation présentée par sa propriétaire :

L’intérieur du casaquin

2. Casaquin en lin bleu marine doublé en lin safran, jupe en lin safran, chemise en coton blanc, coiffe en mousseline de coton.

Le concept :

La réalisation présentée par sa propriétaire :

3. Jupe en coton vert forêt, jupon en toile rayée, blanc corset en lin et toile, coiffe. Le casaquin était déjà confectionné ; j’ai juste finalisé les coutures intérieures en repliant la doublure sur la marge de couture du lainage car la propriétaire a des soucis avec la laine.

Le concept :

La réalisation : ben, vous allez rester sur votre fin : je n’ai pas fait de photos… Pour le moment.

4. Habit, veste et culotte pour homme, le tout en lainage, doublures toile et lin.

Le concept :

La réalisation : ben comme pour le précédent ensemble, je n’ai pas de photo… La veste (gilet en langage moderne) n’est pas complètement terminé. Il manque les surpiqûres et les boutonnières à la main plus les boutons. 2 ou 3 soirées devant Netflix et il sera terminé.

Faisons un saut dans le temps et arrêtons nous aux années 1950 !

  1. Robe d’été en coton saumon et fleurs, agrémentée d’un sac assorti ; il me restait du tissu.

Le concept :

2. Robe d’été en vichy coton rose, ruban de satin rose et broderie anglaise pour la ceinture

Le concept :

Les réalisations présentées par leurs propriétaires :

3. Robe d’été en popeline de coton vert et imprimé éventail. Je dois la reprendre : elle est un peu grand à la taille. Et ma Brother faisant des schimilis de merde avec le fil de bobine malgré moultes réglages (elle va passer chez le médecin sous peu, celle-là), la couture de la fermeture à glissière est à refaire. Donc retour à l’atelier dès le retour de vacances de sa propriétaire.

Le concept :

La réalisation présentée par sa propriétaire :

4. Robe de fin d’été en popeline de coton imprimé en 2 tailles de rose. J’aime beaucoup et j’espère que ma copine sera contente. Je lui livre la semaine prochaine et je croise les doigts.

Le concept que j’ai dû modifier au niveau de la jupe car je n’avais pas assez de tissu pour faire la jupe dans le biais.

La réalisation sur le mannequin à l’atelier :

5. Robe pour ma pomme « Mexican Cactus ». Juste pour le fun du tissu.

Le concept :

La réalisation présentée sur le mannequin à l’atelier :

Et portée par Myself – le sourire est toujours en grève et la qualité de la photo est pourrie ! 🤣

6. Robe d’été « Cat Border » parce que j’aime les chats.

Le concept :

La réalisation présentée by Myself (je vous en prie : pas de commentaires sur ma tronche : j’ai perdu mon sourire au poker)

7. Ensemble salopette et jupe en denim. La salopette a un succès fou : ma frangine et une copine me l’ont commandée. J’aime son confort. Pour la version sororité, j’ai remplacé les boutons par une fermeture à glissière. Celle pour ma copine n’est pas encore sous les ciseaux. Il faut que je retrouve le bon denim sans cette saloperie d’elasthanne. 🤮

Les concepts :

Les salopettes présentées by Myself and my sister. Oh flûte, je rigole !

La jupe présentée sur le mannequin et une autre vue de la salopette.

J’arrête à ce catalogue de 4 mois de boulot. Et j’en ai encore dans la tête et en cours… Boulimique, vous avez diagnostiqué une boulimie ? Gagné !