Publié dans 1950

Des éclairs dans les yeux !

En septembre, un copain alsacien est arrivé avec un carton rempli de papiers… Quelle idée… Sauf que les papiers en question sont les composantes d’une méthode de coupe tip-top : Eclair-Coupe Paris.

Cette méthode fût présentée en 1929 à l’Office français des Brevets par le Maître-Coupeur Henri Brengard et fût éditée à Colmar jusqu’en 1957.

methode revues trimestrielles
Les revues

La méthode repose sur un principe simple qui rappelle The Diamond Cutting System utilisé aux Etats-Unis et reproduit dans The Voice Of Fashion de Frances Grimble (ISBN 0-9636517-2-2) : une rondelle avec un croquis chiffré du patron à réaliser et une échelle de mesures variant selon la taille choisie, les mesures de base étant le tour de poitrine et le tour de hanche.

methode croquis-regles
Les rondelles et une règle de mesures

On épingle le carré avec le croquis du patron le long du papier à patron. On épingle le bout de la règle au centre du croquis et on prolonge les lignes comme indiqué jusqu’à la marque correspondante sur la règle. On fait un point ou une croix selon l’indication donnée. Puis comme un gamin, on relie les points et hop le patron est dessiné, prêt à être coupé. Même s’il est aux dimensions, cela n’exclut en rien la vérification sur la personne et la phase « toile » pour obtenir un vêtement parfait.

La propriétaire originelle de la méthode que j’ai à présent s’est abonnée de l’été 1946 jusqu’à l’hiver 1951. Et c’est craquant de retrouver les livres explicatifs (7eme et 10eme éditions), les courriers trimestriels dont certains étaient encore sous leur bandeau d’adressage et les revues par saison avec les modèles et les rondelles correspondantes.   Les larmes aux yeux qu’elle avait, la Little Shop 🙂

Et maintenant, je vais me lancer dans la reproduction de quelques modèles. Et il y a que l’embarras du choix car ils sont tous plus beaux les uns que les autres. En fait, il faut que j’achète des tonnes de rouleaux de papier kraft !

Je me demande si, en farfouillant à droite et gauche sur le net et en brocante, je peux compléter la collection. Au moins entre les numéros 52 (printemps 1951) et 73, le dernier numéro de l’automne-hiver 1957.

Evidemment à peine vidé de son contenu, le carton fût illico presto squatté pour la journée.

Bonnie carton

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